«Il y a quelqu’un ?» demande d’une voix forte Gilles Bonaventura, le directeur de la police municipale d’Echirolles, en banlieue sud de Grenoble, en frappant à plusieurs reprises contre la porte bleutée d’un appartement. Avec quatre collègues, il entame jeudi 26 septembre au matin sa troisième tournée de prévention de la semaine dans l’immeuble d’habitation «Le Carrare», un bâtiment du centre-ville servant de point de deal, à deux pas de la mairie et du commissariat, théâtre de plusieurs fusillades cet été.
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Mardi 24 septembre, la maire de la commune, Amandine Demore (PCF), a pris deux arrêtés de mise de sécurité – le premier pour la partie habitation, le second pour la partie sous-sol – «en raison du danger de mort permanent auquel [les habitants] sont exposés», selon un communiqué de la municipalité. Dans les parties communes, les portes des armoires électriques ont été arrachées par les dealeurs, remplacées par des rubalises. Les compteurs laissent apparaître dominos et fils électriques, pour certains dénudés. De la suie témoigne de précédents feux dans deux appartements.
Les arrêtés munic