Avant l’audience qui verra défiler à la barre du tribunal judiciaire de Paris l’ancien patron du renseignement intérieur, une brochette d’anciens commissaires de police, d’ex-agents du contre-espionnage français, des privés de la sécurité ou un magistrat en disponibilité, du 13 au 29 novembre, un policier à la retraite a déjà été condamné. Reconverti dans la sécurité privée, Jean-François Digeon avait été embauché par le groupe LVMH en 2001, à la direction de la sécurité du conglomérat du luxe, où il a travaillé jusqu’en 2013. Il était proche de Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI (devenue DGSI), le renseignement intérieur, entre 2008 et 2012. Squarcini, dit le «Squale» dans les milieux policiers, a lui-même été recruté en 2012-2013 comme consultant de luxe pour le groupe de Bernard Arnault, après que la gauche avait éjecté celui qu’on surnommait aussi «l’espion du Président»… Sarkozy, bien entendu.
Continuant après avoir officiellement quitté LVMH à œuvrer pour le groupe de luxe, contre une rémunération facturée 15 000 euros par mois, en vendant des prestations de consultant, Jean-François Digeon était chargé de dossiers internationaux de contrefaçon, et petit à petit, s’est spécia