Une affaire dans l’affaire ? Le domicile de la mère des trois petites filles retrouvées mortes à Alfortville «a été visité cette nuit pendant son audition devant nos services», alors qu’elle répondait aux questions de la police, quelques heures après que le père de ses enfants a avoué les avoir tuées, a déclaré le procureur de la République de Créteil ce lundi 27 novembre. On ignore pour le moment le motif de ce cambriolage, mais «des moyens importants sont engagés pour établir si cette intrusion présente un lien avec le retentissement de ce drame familial», a ajouté le procureur Stéphane Hardouin lors d’une déclaration à la presse, précisant qu’une enquête pour vol par effraction a été ouverte.
Le parquet ne précise pas où résidait la mère des enfants, séparée de leur père, mais l’enquête a été confiée au commissariat de police de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Dimanche, un homme déjà condamné pour violences familiales a été mis en examen après s’être présenté dans un commissariat à Dieppe (Seine-Maritime), à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile, pour déclarer avoir tué ses trois filles de 4, 10 et 11 ans.
Le père déjà condamné pour des violences sur mineur
Dans son logement d’Alfortville, également dans le Val-de-Marne, les policiers ont retrouvé les trois corps sans vie, les deux aînées présentant des plaies thoraciques. «L’une des deux aînées se trouvait sur le lit», tandis que la seconde était allongée «sur le canapé du salon» et présentait des plaies sur les mains «laissant penser à la saisie d’une lame» lors de mouvements de défense, précise le procureur. Le visage de la plus jeune des enfants évoquait «une notion d’asphyxie», donc d’étranglement.
Selon le procureur, «les premières constatations visuelles, en particulier les restes d’un repas, nous conduisent à penser que les faits se sont réalisés dans la nuit de samedi à dimanche possiblement dans leur sommeil». La garde à vue du père va être prolongée de 24 heures ce lundi et il sera entendu par les services de police dans l’après-midi.
L’homme avait été condamné en avril 2021 pour plusieurs faits de violences conjugales sur la mère de ses enfants et pour violences sur mineur, «au préjudice de sa cadette», a fait savoir le procureur. Condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis, il avait exécuté sa peine et n’était plus suivi. Une garde alternée avait été mise en place «à la demande de la famille», souligne le parquet.