Le dispositif a été savamment calculé pour préserver le lieu du drame des regards indiscrets. A quelques mètres de la résidence du Mesnil, un Ehpad situé à l’orée de la forêt de Montmorency (Val-d’Oise), un cordon de gendarmes bloque les accès aux journalistes. Les clopes s’enchaînent, les déambulations nerveuses aussi, les coups de fil s’accumulent. Dans cette ruelle boisée, seul le ronronnement du moteur de véhicules de la gendarmerie rompt le silence. Soudain, un cri : «Maman elle est morte et vous voulez filmer avec des caméras ? Mais vous êtes malades ?» Le cri de rage et de désespoir d’une femme d’une quarantaine d’années, les yeux remplis de larmes face à la presse.
Trois personnes sont mortes ce samedi 1er février au matin dans l’incendie de cet Ehpad situé à Bouffémont. Selon les pompiers, l’incendie s’est déclaré à 7h20. Ils ont été alertés par le personnel de l’établissement, qui compte environ 80 résidents, dont une trentaine en unité protégée. Les trois victimes sont des résidentes de l’Ehpad âgées de 68, 85 et 96 ans, a affirmé la préfecture du Val-d’Oise. Elles sont mortes à la suite d’une «intoxication par les fumées», précise la même source.
Neuf autres personnes ont été blessées dans l’incendie, sept résidents et deux membres du personnel qui ont inhalé les fumées, a précisé la préfecture. Huit de ces neuf personnes «en urgence relative» ont été «évacuées» vers divers hôpitaux du département, disent encore les services de l’Etat.