«La terreur est le langage des inaudibles.» C’est ainsi qu’est sous-titré le manuel du militant accélérationniste qu’a diffusé sur son compte Telegram le jardinier interpellé mi-novembre à Montauban et mis en examen pour «provocation à un acte terroriste». Ce long texte, que Libération a pu consulter, est une mauvaise traduction en français d’une production de militants suprémacistes blancs américains.
Ce sont 136 pages de violence et de délire extrémiste baignés d’imagerie néonazie. De la haine à l’état pur. Une logorrhée qui retourne l’estomac, même pour qui est habitué à la littérature radicale. Et qui n’incite qu’à une chose : devenir un martyr de la «race» blanche en faisant le plus de dégâts possible au nom d’une doctrine politique, l’accélérationnisme.
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«L’objectif de cette doctrine est, comme son nom l’indique, d’accélérer, de provoquer un cycle de violences et de représailles à même de faire basculer le pays du chaos racial actuel à la guerre raciale, explique Nicolas Lebourg, chercheur au Centre d’études politiques de l’Europe latine à l’université de Montpellier et spécialiste de l’extrême droite. Concrètement, il s’agit pour les partisans de cette idéologie de mener des actions violentes, de façon à précipiter la chute du syst