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Violences

Un adolescent de 17 ans mortellement poignardé lors d’une rixe dans l’Essonne, six suspects interpellés

La victime a reçu un coup de couteau au niveau du thorax à la sortie du lycée Louis-Armand de Yerres, lundi 24 mars, dans un contexte de rixe entre quartiers, selon des informations du «Parisien» et du «Figaro». Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte.
Un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé dans l'Essonne lundi 24 mars. (Quentin de Groeve/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 mars 2025 à 18h47
(mis à jour le 24 mars 2025 à 21h13)

Un adolescent de 17 ans est mort lundi 24 mars après avoir été mortellement poignardé à la sortie du lycée Louis-Armand de Yerres (Essonne) dans un contexte de rixe entre quartiers, indique le procureur de la République d’Évry, et confirmant des informations du Parisien et du Figaro. Six suspects ont été interpellés.

Le jeune homme, originaire du quartier des Hautes-Mardelles de Brunoy (Essonne), a été poignardé au thorax aux alentours de 17 heures alors qu’il se trouvait devant le lycée Louis-Armand de Yerres, où il n’était pas scolarisé, a indiqué le magistrat, confirmant des informations du Parisien. Selon le Parisien, l’adolescent âgé de 17 ans «aurait reçu un unique mais profond coup de couteau près de la région du cœur». Il est décédé des suites de ses blessures.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ce décès intervient dans un contexte d’affrontement entre bandes rivales. Le département de l’Essonne est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux. Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte, a précisé Grégoire Dulin.

Le maire de Yerres Olivier Clodong s’est dit «effondré» par ce drame qui survient alors que les deux communes essonniennes faisaient face à une «montée en puissance des invectives» entre bandes rivales. Selon lui, plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours. La dernière d’entre elles, qui opposait «une quinzaine» de jeunes, «aurait débuté dans un bus» avant de s’achever mortellement devant le lycée. L’élu a souhaité lancer «un cri d’alarme» après ce drame «inhabituel» dans cette commune «très sûre» de l’Essonne, exhortant les jeunes «à ce qu’il n’y ait pas de match retour».

Interrogé sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a quant à lui pointé du doigt «un ensauvagement des mineurs» et une politique pénale «trop laxiste» les concernant. «Un mineur peut aussi être un individu dangereux. Il n’y a pas de prévention s’il n’y a pas de sanction», a-t-il insisté.

«C’est un acte de plus, un acte de trop, d’une extrême violence qui traduit la montée de la violence des rixes entre bandes, la montée de la violence dans notre pays, de plus en plus forte, de plus en plus précoce, présente chez de plus en plus de mineurs», a quant à lui martelé sur BFMTV le président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti.

Une réunion était en cours lundi en début de soirée à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes, a-t-on appris auprès de la préfecture, confirmant une information de BFMTV.

«La semaine dernière ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur-là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde», a indiqué la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri. «Je les ai informés qu’on avait engagé des CRS pour ‘‘saturer’' le terrain» après l’annonce de la mort de l’adolescent. «Je vais engager des moyens pour les jours qui viennent», a-t-elle précisé. Selon le maire de Yerres, il s’agit de la CRS 8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.

Mis à jour : à 21 h 08, avec les déclarations de Bruno Retailleau, du maire de Yerres, et davantage de contexte.