La 19e saison de Koh-Lanta n’a jamais été diffusée. En cause, expliquaient dans un premier temps en mai 2018 TF1 et la boîte de production Adventure Line Productions (ALP), chargée de réaliser la téléréalité, un «événement extérieur» qui les avait contraints à arrêter le tournage qui se déroulait aux Fidji. L’événement en question : une candidate accusait un de ses concurrents de l’avoir agressé sexuellement en pleine nuit, pendant le tournage de l’émission.

Ce dernier, qui a toujours nié les faits, avait été arrêté dès sa descente de l’avion au retour des Fidji puis placé quelques heures en garde à vue avant de ressortir libre. Le Parisien et BFMTV révèlent ce jeudi 28 mars qu’il a été mis en examen pour agression sexuelle en novembre 2022 et que sa requête, «tendant à l’annulation de la mesure», a été rejetée le 14 mars dernier. Il est donc désormais sous la menace d’un procès.

D’après les deux médias, une candidate, âgée à l’époque de 21 ans, assure qu’un autre candidat, âgé lui de 33 ans, a tenté dans la nuit du quatrième au cinquième jour de tournage de l’embrasser et de passer sa main sous ses vêtements. Elle aurait alors immédiatement contacté la production, grâce à des talkies-walkies dont bénéficient les aventuriers. Cette dernière a rapidement décrété l’arrêt définitif du tournage alors que «les conditions de la réalisation de cette nouvelle édition n’étaient plus suffisamment sereines», expliquait à l’époque la directrice d’ALP. Coût total de cette annulation, selon Le Parisien : onze millions d’euros.

Ce n’était pas la première fois que le tournage de l’émission s’arrêtait brutalement. En mars 2013, un candidat, âgé de 25 ans, était mort d’un arrêt cardiaque pendant la première journée de tournage au Cambodge. Une semaine plus tard, le médecin chargé de veiller sur les participants s’était suicidé, estimant avoir été injustement mis en cause.