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Récit

Un établissement de nuit voit la main de la ministre Emmanuelle Wargon dans des descentes de police et porte plainte

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Le dirigeant d’un établissement près du bois de Vincennes accuse la ministre d’avoir fait pression auprès de la préfecture de police de Paris afin que des opérations de police viennent perturber son fonctionnement. Emmanuelle Wargon menace de porter plainte pour «diffamation».
Le bois de Vincennes, dans le 12e arrondissement de Paris. (MANUEL COHEN/Manuel Cohen via AFP)
publié le 17 janvier 2022 à 7h04

Un restaurant-dancing aux nuisances sonores supposées, des contrôles de police répétés et une voisine qui n’est autre que la ministre du Logement. Voilà les ingrédients de l’histoire complexe née à l’orée du bois de Vincennes et qui débouche sur deux plaintes, dont une dirigée contre Emmanuelle Wargon. Cette dernière, a appris Libération, est visée par une plainte qu’entend déposer auprès de la Cour de justice de la République le gérant d’un établissement de nuit pour des faits d’«abus de l’autorité» et de «trafic d’influence». Il est reproché à la ministre d’être intervenue pour faire pression auprès de la préfecture de police de Paris afin que des opérations de police viennent perturber le fonctionnement du Chalet du Lac, situé en lisière du bois de Vincennes, à la limite entre la commune de Saint-Mandé (Val-de-Marne) et Paris. Le restaurateur qui s’estime lésé entend aussi déposer une plainte contre X pour «corruption».

La ministre dément formellement

L’affaire a été révélée cette semaine par nos confrères du Canard enchaîné. Ces derniers signalaient qu’Emmanuelle Wargon, riveraine du Chalet du Lac et visiblement dérangée par le bruit de l’établissement nocturne, serait directement intervenue auprès de la préfecture de police afin de faire cesser les nuisances. Contactée par Libération, la ministre du Logement dément formellement ces accusations, dit «s’insurger contre cette version des faits» et affirme «vivre assez mal toute cette histoire». «Je suis