Dans un climat lourd de tensions, Motawassim L. était jugé au tribunal correctionnel de Paris jeudi 10 juillet. L’étudiant de 22 ans en informatique à l’Université Paris-Dauphine est poursuivi pour «modification frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé» à l’encontre de 18 étudiants. Un chef d’accusation cybercriminel largement débordé par les accusations d’antisémitisme portées par les treize avocats des parties civiles. Ces dernières étant toutes de confession juive.
Le 7 octobre 2024, un an après les attaques terroristes commises par le Hamas en Israël, Motawassim L. se rend sur le portail numérique de sa fac, MyDauphine, et change les photos de profil de 18 étudiants par l’image d’un drapeau palestinien avec le slogan «Free Palestine». Une manipulation qu’il assure mener seul, isolé de toute pression, depuis le domicile de ses parents à Saint-Denis. Le 14 octobre, l’Université Paris-Dauphine saisit le procureur de la République. Placé sous contrôle judiciaire depuis le 5 mars, le prévenu a été exclu un mois de l’établissement et est toujours sous le coup d’une sanction disciplinaire.
Profil sans vagues
Motawassim L. était un étudiant «brillant». Arrivé du Maroc à Saint-Denis en 2013 avec sa famille, il décroche une mention très bien au baccala