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Libération
Fin de cavale

Un Marseillais présenté comme l’un des fugitifs les plus recherchés de France arrêté en Espagne

La police espagnole a arrêté, ce dimanche 25 février dans un bar de Salou, Jean-Anthony Blas, présenté comme «le principal membre d’un clan» marseillais se livrant au trafic de drogues. Il avait échappé à une opération de police en France en 2023, utilisant quatre identités différentes dans sa fuite.
La police a arrêté le suspect dans un bar de Salou, sur la côte à environ une heure et demie de route au sud de Barcelone. (fotoedu/Getty Images)
publié le 25 février 2024 à 14h53
(mis à jour le 25 février 2024 à 14h58)

Selon la police espagnole, il s’agissait de «l’un des fugitifs les plus recherchés de France». Un Français suspecté d’être «le principal membre d’un clan» marseillais se livrant au trafic de drogues a été arrêté ce dimanche 25 février en Espagne. L’homme, visé par un mandat d’arrêt européen, a été interpellé dans un bar de Salou, sur la côte à environ une heure et demie de route au sud de Barcelone, et est identifié comme Jean-Anthony Blas.

Dans une vidéo diffusée sur X par la police espagnole on peut voir l’homme, vêtu d’une casquette noire et d’une doudoune verte, se faire plaquer au sol avant de se voir passer les menottes.

Présenté comme une des têtes du réseau de la cité Campagne-Levêque

Jean-Anthony Blas est «au plus haut dans la direction du réseau de Campagne-Levêque», situé dans le nord de la deuxième ville de France, une «des plus grosses cités de Marseille, où le trafic de stupéfiants est le plus juteux», explique une source proche de l’enquête. Il faisait partie des cibles d’une vaste opération de police en mars 2023, dans la cité Campagne-Levêque à Marseille mais également à Port-de-Bouc et Châteauneuf-les-Martigues, deux petites villes situées à l’ouest de Marseille dans les Bouches-du-Rhône. 14 personnes avaient alors été mises en examen. Des fusils d’assaut, du cannabis, des voitures de luxe et plus de 300 000 euros avaient également été saisis. Mais l’homme avait échappé à la police, parvenant à utiliser quatre identités différentes durant sa fuite.

Il n’en était pas à sa première cavale. La Provence relate dans un article de 2015 comment Jean-Anthony Blas, menotté et aidé de son frère Richard, s’était soustrait au policier qui en avait la garde à la sortie d’un rendez-vous avec un juge d’application des peines au tribunal d’Aix-en-Provence. La fuite avait toutefois été de courte durée : après avoir filé à moto puis à bord d’un camion benne, les deux frères avaient été rattrapés par la Bac. Et condamnés à 4 et 5 ans ferme pour cette équipée.

Sur le casier de Jean-Anthony Blas figure «une condamnation à dix ans de prison dans son pays pour des délits de trafic de drogue, de détention d’armes illégale, des atteintes à l’ordre et à la sécurité publique et appartenance à une bande criminelle organisée», selon le communiqué espagnol. Le clan marseillais auquel il est associé par la police espagnole «exportait régulièrement du cannabis en Espagne et avait un important arsenal d’armes de guerre», ajoute le communiqué. Jean-Anthony Blas doit être remis à la justice française dans un délai de 40 jours.