Un homme tué de nombreux coups de couteau, un suspect qui avoue le meurtre, mais, pour l’heure, aucun mobile. Lundi 4 août, le corps d’un homme de 32 ans a été retrouvé dans le village de Pont-de-Metz (Somme), près d’un parc, par une femme qui promenait son chien. Les policiers qui ont été appelés pour réaliser les constatations ont été «très marqués par ce qu’ils ont découvert», une scène «gore», a déclaré à la presse Loïc Bulant, le maire de la commune.
D’après les éléments communiqués par le parquet d’Amiens, l’autopsie a relevé des blessures mortelles par arme blanche au bas du visage et au cœur de la victime. Le ministère public évoque également une «plaie béante au niveau du ventre», une «éviscération». «Il se trouvait allongé sur le sol, les bras positionnés en arrière, de part et d’autre de la tête», ajoute le parquet, qui a ouvert une enquête pour meurtre.
Les raisons du passage à l’acte à éclaircir
Les enquêteurs ont tout de suite découvert un téléphone portable à proximité de ce corps. Cet indice leur a permis de remonter jusqu’à un suspect âgé de 27 ans, qui habite dans le même quartier que la victime. Cet homme a été interpellé et placé en garde à vue mardi 5 août au matin.
«Lors de celle-ci, le gardé à vue, inconnu des services de police et de justice, reconnaissait les faits et précisait ne pas connaître la victime», indique dans son communiqué le procureur de la République d’Amiens. Le parquet indique qu’en dépit de la proximité géographique entre les deux hommes il n’est pas «établi qu’ils se connaissaient» et ajoute que les investigations se poursuivent «pour déterminer notamment les raisons du passage à l’acte».
Marie Fouquart, l’avocate du suspect, a refusé pour l’heure de s’exprimer sur le fond de l’enquête et la personnalité de son client. Elle affirme pourtant que «les faits ont été montés en épingle» et que ce dossier a été «déformé, amplifié».