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Libération
LGBT+

Un homme victime d’une violente agression homophobe dans un bar parisien

Un homme a été violement agressé par plusieurs personnes dans un bar du Xe arrondissement de Paris, vendredi soir. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
Dans son dernier rapport annuel, l’association SOS Homophobie alertait sur une hausse «préoccupante» des agressions physiques homophobes. (Fiora Garenzi/Hans Lucas. AFP)
publié le 17 mars 2024 à 16h12

Insulté et violenté par plusieurs personnes parce que gay. Selon le Parisien, un homme a été victime d’une violente agression homophobe, vendredi 15 mars au soir, dans un bar du Xe arrondissement de Paris. Le parquet de Paris, contacté par le journal, a confirmé ce dimanche 17 mars l’ouverture d’une enquête «pour violences en réunion en raison de l’orientation sexuelle avec arme ayant entraîné une incapacité de travail de moins de huit jours», et «dégradation de bien privé en réunion». La victime a déposé plainte samedi.

L’agression a eu lieu aux alentours de 22 heures, vendredi soir, alors que l’homme se trouvait dans un bar avec des amis. Selon le Parisien, il a expliqué lors de sa déposition à la police être en train d’évoquer une relation homosexuelle lorsqu’un client s’est approché de lui et lui a lancé son verre au visage, puis une bouteille. Accompagnant ces gestes de propos homophobes, l’agresseur a ensuite frappé la victime avec l’aide d’autres personnes présentes dans le bar. La victime a ensuite été poursuivie par plusieurs personnes à l’extérieur de l’établissement. La scène a été filmée et publiée sur TikTok. Le parquet ajoute auprès du Parisien qu’il n’y a pas encore eu d’interpellation à ce stade.

Dans son dernier rapport annuel, publié en mai 2023, l’association SOS Homophobie alertait sur une hausse «préoccupante» des agressions physiques homophobes, en hausse de 28 % entre 2021 et 2022, soit une tous les deux jours. Une réalité déplorée par le coprésident de l’association, Joël Deumier : «Malgré l’évolution des lois et des mentalités, aujourd’hui les personnes LGBT ne peuvent toujours pas vivre librement, telles qu’elles sont.»