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Libération
Terrorisme

Un jeune homme arrêté pour un projet d’attentat après s’être radicalisé

Le parquet national antiterroriste a confirmé dimanche 6 avril au soir la mise en examen et le placement en détention provisoire d’un individu soupçonné d’avoir préparé une action violente. Deux de ses proches ont aussi été interpellés.
Le suspect a revendiqué sur Internet son appartenance à la mouvance jihadiste. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 7 avril 2025 à 7h17

L’enquête va s’attacher à déterminer le degré d’avancement de ce projet d’attentat. Un jeune homme a été mis en examen dimanche 6 avril au soir à Paris, pour association de malfaiteurs terroriste et détention de produit explosif puis placés en détention provisoire, a déclaré le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant des informations de RTL et le Parisien.

Selon RTL, il est âgé de 19 ans et vit à Dunkerque (Nord). Le suspect a revendiqué sur Internet son appartenance à la mouvance jihadiste. Lors de la perquisition chez lui, les enquêteurs auraient retrouvé un gilet artisanal bourré de pétards reliés les uns aux autres ainsi qu’un dispositif de mise à feu. Il aurait également mis la main sur des documents expliquant la façon de préparer du TATP, l’explosif signature des attentats islamistes.

Selon le Parisien, le jeune homme avait rédigé un serment d’allégeance au groupe Etat islamique et aurait envisagé de s’en prendre à un lieu public. «Plusieurs cibles» figurent dans ce texte, selon RTL : «Un foyer pour jeunes du Nord, un restaurant, une boîte de nuit ou encore un site appartenant à la communauté juive.» Selon la radio, les enquêteurs ignorent encore si le jeune homme avait vraiment déjà choisi l’une de ces cibles.

Arme factice pour les réseaux sociaux

Son interpellation a mené à l’arrestation de deux personnes de son entourage. L’un d’eux, âgé de 21 ans, est soupçonné de lui avoir fourni une arme factice qu’il exhibait sur les réseaux sociaux, selon des informations de presse. Lui aussi est mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et détention de produit explosif, et a été placé en détention provisoire.

«Mon client n’est pas radicalisé et n’épouse aucune thèse jihadiste», a rétorqué à RTL son avocat Réda Ghilaci, estimant que «l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste manque de rigueur juridique». Un troisième homme a été mis en examen pour non-dénonciation d’un crime terroriste et placé sous contrôle judiciaire, selon la même source.

Mi-mars, un adolescent de 17 ans, interpellé en Haute-Saône, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Il est soupçonné d’avoir projeté une action violente «pendant le ramadan». Me Ghilaci, qui est aussi son avocat, avait affirmé qu’il voulait «mettre fin à ses jours pour stopper un mal-être profond» et non «commettre une action terroriste». Le 26 février, un homme algérien – qui présentait un profil «schizophrène», selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau – a lui aussi été mis en en examen pour assassinat terroriste et placé en détention provisoire, après avoir tué un passant à Mulhouse (Haut-Rhin) et blessé six autres personnes.