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Justice

Un policier de la BRI de Dijon mis en examen pour un tir qui a gravement blessé un homme

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Après deux ans d’enquête, l’agent a été mis en examen pour «violences volontaires ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours». En dépit des circonstances de son tir, ciblant une personne qui ne représentait aucun danger, il occupe toujours le même poste au sein de l’unité d’intervention.
Devant la juge d'instruction, Jordan E. affirmait qu'il tirerait «de la même façon car j’ai l’intime conviction que nous étions en danger à ce moment-là». (Sébastien Bozon/AFP)
publié le 18 avril 2025 à 7h00

Après deux ans d’une laborieuse enquête, un premier jalon est posé pour un potentiel procès. Le 20 février, le policier Jordan E., dont le tir a très gravement blessé Antoine (1) à Besançon (Doubs), a été mis en examen pour «violences volontaires ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, avec arme, et par personne dépositaire de l’autorité publique», selon les informations de Libération et Mediapart. Ce policier de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Dijon a ouvert le feu sur l’homme, aujourd’hui âgé de 31 ans, au cours d’une perquisition, alors qu’il ne représentait aucun danger, telle que l’atteste une vidéo cruciale de la scène. L’agent de 39 ans est toujours en poste en dépit de la gravité des faits. L’enquête administrative a été classée sans suite et aucun contrôle judiciaire n’a été décidé pour empêcher une éventuelle réitération des faits.

Le 13 juin 2023, les policiers de la BRI interviennent dans le quartier de Planoise à Besançon. A 6 heures, les agents perquisitionnent, avec trois collègues de la police judiciaire locale, un appartement et recherchent un suspect dans le cadre d’une enquête pour tentative d’homicide. Antoine, 29 ans, ouvre la porte à l’instant où les agents s’apprêtaient à l’enf