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Litige

Un procès en diffamation oppose un avocat et une magistrate en marge d’une affaire de violences policières

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Me Eddy Arneton est jugé ce jeudi 27 mars par le tribunal correctionnel de Paris à la suite d’une plainte de la procureure Karline Bouisset, alors en poste au parquet de Fort-de-France. Au cours d’une conférence de presse, il avait notamment dénoncé «des faux» procès-verbaux rédigés par les policiers, sans réaction du ministère public.
Eddy Arneton, avocat du militant Rodrigue Petitot qui a mené le mouvement contre la vie chère sur l'île française de la Martinique, à Fort-de-France, le 21 janvier 2025. (Thomas Thurar/AFP)
publié le 25 mars 2025 à 8h05

C’est une audience bien particulière qui se tient ce jeudi 27 mars devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans les dossiers de diffamation. Car elle oppose une magistrate, Karline Bouisset, pour une fois dans le rôle de plaignante, et un avocat, Me Eddy Arneton, qui se retrouve prévenu. Le litige trouve son origine dans une procédure liée à la violente interpellation du militant antichlordécone Kéziah Nuissier, en juillet 2020 lors d’une manifestation à Fort-de-France. Un épisode symbolique des affaires de violences policières en Martinique. Plusieurs prises de parole de l’avocat, prononcées dans le cadre de la défense de son client, sont attaquées.

Le jour de son interpellation, Kéziah Nuissier, étudiant alors âgé de 22 ans, manifeste en compagnie de sa mère, devant un commissariat avec le mouvement indépendantiste Rouge vert noir, dont trois militants sont alors placés en garde à vue après