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Justice

Extrême droite : le responsable du groupuscule des Zouaves incarcéré

Le leader du groupuscule d’extrême droite a été placé en détention pour «non-respect de son contrôle judiciaire», car il a participé à un rassemblement en marge des manifestations contre le pass sanitaire le week-end dernier.
Plusieurs anciens membres de Génération Identitaire et des Zouaves présents lors de la manifestation de la "Marche de la Fierté Parisienne en hommage a Sainte-Geneviève", organisée par plusieurs groupuscules d'extrême-droite, à Paris le 15 janvier 2022. (Yann Castanier/Yann Castanier)
publié le 20 janvier 2022 à 11h13
(mis à jour le 21 janvier 2022 à 9h27)

Retour à la case prison. Le responsable du groupuscule d’ultradroite les Zouaves, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été incarcéré ce jeudi soir après sa participation à une manifestation alors qu’il était sous contrôle judiciaire. Le militant, dont le groupuscule a été dissous, a été interpellé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) à la suite de la violation de son contrôle judiciaire. Il avait participé samedi, à Paris, à un rassemblement en marge des manifestations contre le pass vaccinal au cours duquel des journalistes de l’AFP ont été agressés.

Jeudi matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé son interpellation sur France Info.

Le groupuscule dissous le 5 janvier

Notamment soupçonnés d’être impliqué dans les violences commises lors du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte en décembre, les Zouaves ont été dissous le 5 janvier en Conseil des ministres. «A l’intérieur de ces gentils manifestants, a ironisé le ministre, il y avait des [membres] des Zouaves, et notamment la personne qui est le responsable des Zouaves qui avait fait le coup de poing lors du meeting d’Eric Zemmour.» «On le voit avec un mégaphone pour évoquer les slogans», a expliqué Gérald Darmanin.

Comme on lui demandait s’il était «allé trop vite» en signalant ce rassemblement pour un «salut nazi» alors qu’il s’agissait selon les organisateurs d’un «clapping», il a répondu par la négative. Pour lui, «c’est de manière assez détournée désormais qu’on essaie d’avoir des comportements que l’on peut qualifier de factieux».

«Il y a une sorte de complaisance vis-à-vis de l’extrême droite dans notre pays. Il n’y a manifestement plus que le président de la République et le gouvernement pour dénoncer les petits pas de la bête immonde.» Le ministre de l’Intérieur a estimé que la «droite républicaine et gaulliste, celle qui n’est pas au gouvernement, est très silencieuse, car très gênée».

Si Valérie Pécresse a toujours combattu l’extrême droite, selon lui, il a mis l’accent sur le «silence» notamment d’Eric Ciotti, qui dit «qu’entre M. Zemmour et M. Macron, il votera M. Zemmour». «On voit, poursuit-il, que les vannes sont ouvertes et comme dit l’autre, quand, il n’y a plus de bornes, il n’y a plus de limites.»

Mise à jour : vendredi 21 janvier, à 09 h 26, avec l’ajout de l’incarcération.