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New age

«Un retour à la nature, idéalisé avec le phénomène hippie, Woodstock et compagnie» : en Ariège, des communautés «spirituelles» sous l’œil des autorités

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Fin décembre, l’affaire Alex Batty a braqué les projecteurs sur des communautés dites ésotériques, organisations isolées ou écovillages peu connus du grand public dans le département du Sud-Ouest. Plusieurs centaines de personnes sont surveillées, selon la préfecture.
Parmi les points de vigilance principaux de la préfecture, l’instruction à domicile pour les enfants. Ici l'écovillage ariégeois de Pourgues, en 2019. (Denis Meyer/Hans Lucas)
publié le 20 janvier 2024 à 15h35

Comme souvent, c’est un fait divers médiatique qui a attiré l’attention. Communautés spirituelles, écovillages ou organisations isolées, éloignées au maximum d’une civilisation considérée comme nocive : le cas d’Alex Batty, jeune Britannique réapparu de façon spectaculaire fin décembre après plusieurs années d’errance dans les contreforts des Pyrénées, a réveillé les fantasmes. Gourous et autres sectes ont tapé l’incruste dans les imaginaires collectifs quand le procureur de la République de Toulouse a décrit le groupe nomade dans lequel évoluait l’adolescent, misant seulement sur son potager et des panneaux solaires entre deux lieux de vie temporaires, à la recherche d’alliés pour tenter de pérenniser ce mode de vie alternatif.

Aux autorités françaises, l’adolescent a parlé de «communauté spirituelle itinérante», sans jamais réellement entrer dans les détails. Alex Batty réfute depuis le début le terme de «secte» ou la théorie d’une éventuelle dérive s