Un suspect a été placé en garde à vue ce jeudi 18 janvier dans l’enquête sur la tentative d’incendie de la mosquée du pays de Morlaix, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), samedi matin en pleine prière. «Je vous confirme qu’une personne a été placée en garde à vue au commissariat de Morlaix», a indiqué le procureur de Brest Camille Miansoni, qui n’a pas souhaité donner plus de détails sur le profil du suspect. «Il est trop tôt pour communiquer. On doit vérifier si les soupçons portés sur lui sont confirmés ou pas», a ajouté le magistrat.
Samedi 14 janvier, peu avant 8 heures du matin, un homme a aspergé la porte de la mosquée d’un liquide inflammable avant d’y mettre le feu, au moment où des fidèles y étaient rassemblés pour la prière du matin. Le feu a été rapidement éteint et n’a pas fait de victime. Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour «tentative de destruction par des moyens dangereux», confiée à la sûreté départementale du Finistère, dans cette affaire.
Reportage
«Soutien aux musulmans du Finistère à la suite de la dégradation de la mosquée de Morlaix ce matin», avait réagi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur le réseau social X. Le Conseil français du culte musulman, qui a condamné «fermement» cette «tentative d’incendie criminel», a demandé que l’enquête pénale «soit requalifiée et que le parquet antiterroriste s’en saisisse». «C’est un attentat, un acte terroriste, contre un lieu de culte, à un moment de prière, s’était indignée auprès de Libération Méryème Postic, la présidente de l’association Ti Salam, gestionnaire du lieu de culte, qui a porté plainte. Il a choisi l’heure, il y avait des personnes à l’intérieur. Pourquoi, quand il s’agit des musulmans, les faits sont toujours minorés ?»
Un rassemblement de soutien est prévu vendredi à 14 h 15 devant la mosquée.