L’affaire de l’abbé Pierre, dont les violences sexuelles ont été révélées en juillet, s’aggrave de mois en mois, une véritable descente aux enfers. Publié par le mouvement Emmaüs, ce lundi 13 janvier, un troisième rapport, rédigé par le cabinet Egaé, fait état d’un viol commis sur un garçon mineur au moment des faits et des abus perpétrés au sein même de la famille d’Henri Grouès, le nom à l’état civil du prêtre, fondateur du mouvement Emmaüs et longtemps personnalité préférée des Français.
Pour ce qui concerne les actes les plus graves (le viol sur mineur), la victime, demeurée anonyme, n’a pas souhaité que les faits soient détaillés dans le compte rendu. «Le groupe Egaé a pu échanger avec la personne qui a fourni des éléments permettant d’attester la véracité de son témoignage», lit-on cependant dans le rapport.
Parmi les autres témoignages parvenus à Egaé depuis début septembre, figure celui d’un membre de la famille Grouès, donnant à l’agression un caractère incestueux. La victime, selon ce qui est rapporté dans le rapport, a «subi un contact sur ses seins et une tentative de baiser forcé. Elle raconte que l’abbé Pierre lui a tenu des propos sexuels». Une deuxième personne de la parenté de l’abbé Pierre, aujourd’hui décédée, aurait aussi subi des violences mais qui n’o