Une avocate de 51 ans aurait escaladé les chaînes de protection encadrant la tombe du soldat inconnu, jeudi 9 octobre, place Charles-de-Gaulle à Paris, avant de saccager les gerbes de fleurs l’entourant. L’incident, révélé par Paris Match, s’est déroulé sous le regard de témoins médusés, rapportant «un comportement des plus étranges». La quinquagénaire, d’abord entendue en garde à vue, a été placée à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, indique le parquet de Paris à Libération.
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Repérée par des policiers en patrouille sur l’avenue des Champs-Elysées, la femme a tenté de prendre la fuite après avoir franchi le cordon de sécurité et arraché les fleurs disposées sur la tombe du soldat inconnu. Elle s’apprêtait à remonter dans sa voiture, lorsqu’un policier s’est placé devant son parechoc pour l’empêcher de quitter les lieux. Selon Paris Match, la conductrice aurait alors démarré et tenter de l’intimider en le percutant, «à plusieurs reprises, mais à faible vitesse», au niveau des jambes. Toujours selon les informations de l’hebdomadaire, cette dernière s’est débattue, avant de mordre le poignet de l’un des fonctionnaires. Elle s’est ensuite vue signifier son placement en garde à vue, à délai différé, au regard de son comportement.
Les policiers ont découvert dans la foulée qu’elle exerçait la profession d’avocat. D’après Paris Match, cette pénaliste de 51 ans est rattachée au barreau de Meaux en Seine-et-Marne. Contrairement à l’alcoolémie, le test de dépistage de stupéfiants s’est révélé positif, rapporte le journal, ce qui pourrait constituer une piste pour expliquer ses actes.
Evaluation psychiatrique
La quinquagénaire a finalement été admise à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP) pour une évaluation de son état, confirme le parquet de Paris. Selon Le Parisien, consigne a été donnée aux policiers de reprendre la garde à vue de l’avocate, dès sa sortie de l’IPPP, pour des faits de «violation de sépulture», «refus d’obtempérer», «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique», «outrage», «rébellion» et «conduite sous stupéfiants». Contacté par Libération, le parquet de Paris n’a pas confirmé cette information.
En août 2025, un homme de 47 ans, qui s’était servi en début de semaine du feu de la sépulture comme d’un briquet – suscitant une vive indignation sur les réseaux sociaux – avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison avec sursis. Il était poursuivi pour «violation de sépulture, tombeau, urne cinéraire ou monument édifié à la mémoire des morts» et encourait jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.