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Une centaine de militants propalestiniens interpellés devant une entreprise d’armement à Marseille

Comme le 10 et le 18 septembre, des manifestants s’étaient réunis pour dénoncer les livraisons d’Eurolinks, accusée de fournir des composants militaires à l’armée israélienne.

La même manifestation avait eu lieu devant le siège d'Eurolinks à Marseille lors de la journée de mobilisation du 10 septembre, bloquons tout. (Patrick Gherdoussi/Libération)
Publié le 02/10/2025 à 18h11, mis à jour le 02/10/2025 à 18h33

Une centaine de manifestants propalestiniens ont été interpellés ce jeudi 2 octobre à Marseille alors qu’ils tentaient de bloquer les accès au site de l’entreprise d’armement Eurolinks pour dénoncer la livraison de munitions à l’armée israélienne, a appris l’AFP auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

«Plus de cent personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lors de ce rassemblement non déclaré, pour participation à un attroupement après sommations, et certaines pour dégradations ou violences sur personne dépositaire de l’autorité publique», a précisé la préfecture.

Eurolinks visé par une plainte de la Ligne des droits de l’homme

Sur les réseaux sociaux, des images filmées par des manifestants montraient des drapeaux palestiniens sur les locaux de l’entreprise, et des inscriptions «Eurolinks assassine les enfants de Palestine» ou encore «Stop arming Israel».

Ces derniers mois, les actions – manifestations et collages d’affiches – se sont multipliées devant le site d’Eurolinks à Marseille, accusée de fournir des composants militaires à une entreprise israélienne. L’entreprise est visée par une plainte de la Ligne des droits de l’homme, déposée le 12 juin, qui l’accuse de fournir des maillons pour fusils-mitrailleurs à IMI Systems, filiale d’Elbit Systems, «connue pour être la plus grande entreprise d’armement d’Israël».

Le 18 septembre déjà, une centaine de personnes avait déjà bloqué le site avec des poubelles et une banderole «Fermons l’usine génocidaire», et le 10 septembre, rappelle la Provence, environ 200 personnes munies de drapeaux palestiniens s’étaient rendues devant les locaux de l’entreprise marseillaise. Et en juin, les dockers marseillais avaient immobilisé une cargaison de pièces détachées destinées à des fusils-mitrailleurs de Tsahal dans le port de Marseille-Fos, refusant de «participer au génocide en cours».

Interrogée à plusieurs reprises par l’AFP, la société Eurolinks n’a jamais répondu aux sollicitations.

Mis à jour à 18h24 avec davantage de précisions.