Menu
Libération
Accident

Une femme de 58 ans meurt après avoir bu par erreur une bouteille de GHB appartenant à son fils

Le drame s’est produit en Seine-Saint-Denis, dans la nuit de dimanche à lundi 26 mai, selon les informations de «Paris Match».
Célèbre pour son surnom de «drogue du violeur», le GHB s’est aussi imposé ces dernières années comme une substance d’usage récréatif pour les noctambules. (Photo/Getty Images)
publié le 27 mai 2025 à 10h31

Une méprise fatale, digne d’un scénario d’une série télévisée. En rentrant au domicile de sa mère en Seine-Saint-Denis vers 4 h 30 du matin dans la nuit de dimanche à lundi, un jeune homme de 25 ans a trouvé celle-ci inerte sur le sol de la cuisine, gisant à côté d’une bouteille de Perrier renversée. En dépit des massages cardiaques pratiqués par les pompiers, aussitôt appelés, pour tenter de la réanimer, la femme de 58 ans est morte, selon les informations de Paris Match, confirmées ce mardi 27 mai par le parquet de Bobigny.

Que s’est-il passé ? Celle-ci aurait ingurgité une grosse rasade de GHB, une drogue de synthèse sous forme liquide, qui était contenue dans la bouteille d’eau pétillante et qui appartenait à son fils. Quatre autres contenants du même genre ont été saisis dans l’appartement par les forces de l’ordre, de même que 3 200 euros en argent liquide. Au vu de sa détresse, le jeune homme a été hospitalisé en psychiatrie, après avoir été brièvement placé en garde à vue. Il était déjà connu des services de police pour des affaires liées aux stupéfiants.

Le commissariat de Saint-Denis a été saisi d’une procédure pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et infractions à la législation sur les stupéfiants. Les investigations se poursuivent, selon le parquet de Bobigny.

Des accidents fréquents

Célèbre pour son surnom de «drogue du violeur», car il est utilisé par les agresseurs pour étourdir leurs potentielles victimes en versant une dose dans leur verre à leur insu, le GHB s’est aussi imposé ces dernières années comme une substance d’usage récréatif pour les noctambules. Pour les consommateurs de drogue, ce qui est à l’origine un solvant à peinture a l’avantage comparatif d’être très facilement accessible à l’achat sur Internet, a un coût lui aussi très abordable. De quoi le rendre populaire chez les jeunes. Mais les accidents conduisant à des comas, voire des décès, sont fréquents, du fait de surdosages, ou de prise par erreur d’une substance liquide invisible et souvent imperceptible.