Menu
Libération
Fait divers

Une femme de 52 ans meurt après avoir été poussée sur les rails du RER B, le suspect conduit en psychiatrie

L’homme arrêté pour assassinat après avoir poussé une femme vendredi 14 juillet sur les rails, à la station Cité universitaire, a été conduit à l’infirmerie psychiatrique. Sa garde à vue a donc été levée.

Un homme attend le RER B. (Maurizio Orlando/Hans Lucas via AFP)
Publié le 14/07/2023 à 20h32, mis à jour le 15/07/2023 à 17h07

C’est la hantise de beaucoup d’usagers. Une femme est morte vendredi 14 juillet après avoir été poussée, «sans raison apparente», selon une source policière, par un homme, interpellé plus tard dans la journée. A 9 h 30, au moment de l’entrée d’un train à la Cité universitaire, une femme a été «projetée sur les rails» par un homme, a relaté le parquet.

Selon une source policière, la victime se trouvait sur le quai du RER B en direction du nord lorsqu’elle a été «violemment» poussée sur les voies. La femme s’est relevée mais n’a pas pu éviter le train, qui l’a percutée et mortellement blessée, selon le parquet. La victime est une femme de 52 ans, de nationalité algérienne, a précisé la source policière.

Interpellé pour vol à l’étalage

L’homme soupçonné des faits a pris la fuite. Mais, interpellé pour vol à l’étalage à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) par une patrouille de la brigade anticriminalité à 15 h 40, il a avoué être «l’auteur des faits survenus [le] matin», a indiqué le parquet. Il aurait assuré aux policiers qu’il était «Dieu» et «devait tuer des gens», en ciblant des «personnes faibles», selon une source policière. Le visionnage des images de vidéosurveillance de la station RER a permis d’établir qu’il correspondait physiquement à l’auteur des faits.

Il a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte pour assassinat et confiée au 3e district de la police judiciaire parisienne, expliquait le parquet vendredi. Mais la poursuite de sa garde à vue a finalement «été considérée comme incompatible avec son état de santé». Elle a été levée vendredi dans la soirée, le suspect ayant été conduit à l’I3P, l’hôtel psychiatrique de la préfecture de police pour des propos incohérents.

D’après Le Parisien, il aurait «expliqué avoir caché un sac contenant des couteaux près du tramway de Vitry, vouloir tuer des enfants ou s’en prendre à des personnes âgées».

Récidiviste

Toujours selon le quotidien, l’homme en question serait «un récidiviste». Il aurait en octobre 2011 déjà été placé en garde à vue pour avoir poussé homme sur les rails de la station Strasbourg-Saint-Denis. Le Parisien explique que la victime avait chuté «par miracle» dans la fosse anti-suicide, sauvé également par un réflex du conducteur du métro qui avait réussi à freiner à temps. Interpellé, «le pousseur présumé» avait été interné, déjà, à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police pour des propos «incohérents» qu’il tenait face aux enquêteurs.

Mise à jour le 15 juillet à 17 h 05 : selon Le Parisien, le suspect aurait déjà poussé quelqu’un sur les rails d’un métro en 2011.