Livrer un état des lieux fiable dans un débat inflammable. Ce jeudi 14 décembre, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publie une nouvelle mouture de l’enquête annuelle dite de victimation qui a pour but de «mesurer l’insécurité ressentie et les faits de délinquance dont les individus ont pu être victimes au cours de leur vie». Cette étude, nommée Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS), est une nouvelle version d’une publication créée en 2007, «à la suite des fortes polémiques sur les chiffres de la délinquance», rappelle Olivier Filatriau, chef du bureau des enquêtes, des études et statistiques sur les atteintes aux personnes, lors d’une conférence de presse de présentation de l’étude. Contrairement aux autres publications du ministère de l’Intérieur, basées sur les dépôts de plainte et l’activité des services de police et de gendarmerie, ce type d’étude permet, par le biais d’un questionnaire, de mesurer le niveau réel des infractions dont est victime la population française.
Ainsi, en 2021, 489 000 personnes disent avoir été victimes de violences physiques, avec une part quasiment égale entre hommes et femmes. Concernant les violences conjugales, le nombre de victimes est évalué à 422 000 personnes, dont 76 % de femmes. Tandis que 247 000 personnes, dont 88 % de femmes, disent avoir subi des viol