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Violences

Val-de-Marne : un homme mis en examen pour avoir tenté de violer une jeune femme dans le RER

L’auteur, âgé de 26 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire lundi 27 octobre. C’est l’intervention d’une autre passagère qui a fait fuir l’agresseur présumé.

En 2024, 3 374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées. ( Samuel Boivin/NurPhoto. AFP)
Publié le 28/10/2025 à 9h15, mis à jour le 28/10/2025 à 9h34

Un homme de 26 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire lundi 27 octobre pour avoir tenté de violer une jeune femme le 16 octobre dans une rame du RER entre Villeneuve-le-Roi et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil à l’AFP.

L’auteur, «âgé de 26 ans et de nationalité égyptienne, n’était pas connu de la justice française» et a été interpellé vendredi grâce à «l’exploitation de la vidéoprotection, l’audition de témoins et la téléphonie», avait déclaré le parquet dans un communiqué dimanche.

La victime, une Brésilienne de 26 ans, avait déposé plainte le 16 octobre à Choisy-le-Roi, et avait décrit son agression, survenue alors qu’elle rentrait du travail, au média lusophone Porta Voz do Imigrante. «A une certaine station, le jeune homme descendait du train et m’a regardée d’une façon étrange. […] Il est descendu du train et, lorsque la porte a émis un signal pour se fermer, il est revenu dans le train et s’est assis à côté de moi», détaille-t-elle.

Alors qu’elle se levait, elle explique qu’«il avait déjà baissé mon pantalon et commencé les violences : il a commencé à me frapper au visage, m’a blessée, serrée, étranglée, il a tenté de m’étrangler, […] il m’a mordue à la bouche, ma bouche est coupée, déchirée, et j’ai aussi un œil blessé à cause de la gifle qu’il m’a donnée».

Intervention d’une passagère

Une autre passagère lui a alors porté secours en filmant la fin de l’agression. «J’ai entendu les cris, elle qui se débattait, lui qui la coinçait. Il [était] complètement couché sur elle, en train de l’agresser», a témoigné cette passagère, directrice d’un établissement scolaire privé du Val-de-Marne, sur France 2. «Ça aurait pu très, très mal finir pour la jeune fille», estime-t-elle.

Auprès du Parisien, la quadragénaire prénommée Marguerite raconte avoir hurlé sur l’agresseur, qui, surpris de ne pas être seul dans la rame, s’est relevé. A ce moment-là, la jeune femme se réfugie derrière Marguerite : «Il s’approchait de nous, il me disait que ça ne me regardait pas, que c’était une affaire entre elle et lui.» Elle sort alors son téléphone, le filme, et le menace d’appeler la police.

L’homme finit par descendre à la station suivante. «J’ai l’habitude de hausser le ton. Il a vu que je n’avais pas peur», explique Marguerite, qui ramène la jeune Brésilienne en sécurité dans son établissement scolaire, avant que cette dernière ne soit prise en charge par la police.

36% de victimes mineures

L’intervention de cette passagère a été saluée par Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France. «Bravo et total respect à Marguerite pour sa bravoure ! La région lui décernera la médaille de l’Ile-de-France», a-t-elle indiqué sur le réseau social X.

En 2024, 3 374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées par les services de police et de gendarmerie nationales, soit 6 % de plus qu’en 2023, et 86 % de plus qu’en 2016, selon une étude publiée en mars par l’Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof).

Les femmes restent les cibles principales : elles représentent 91 % des victimes, selon l’enquête du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) citée par l’Observatoire. Trois quarts d’entre elles ont moins de 30 ans, et 36 % sont mineures.