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Libération
Antisémitisme

Valence : un lycéen marocain placé en centre de rétention administrative après un salut nazi devant une synagogue

Le préfet de la Drôme indique que l’auteur présumé, un adolescent en situation irrégulière, s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français.
La synagogue de Valence, en octobre. Le jeune homme interpellé a indiqué avoir agi «sous l’emprise de l’alcool». (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
publié le 2 avril 2025 à 19h40

Il s’était filmé le 25 mars, effectuant le salut hitlérien devant la synagogue de Valence (Drôme). Un adolescent de nationalité marocaine, en situation irrégulière, a été placé en centre de rétention administrative «en vue de son éloignement du territoire national», fait savoir ce mercredi 2 avril le préfet dans un communiqué.

Thierry Devimeux précise que le jeune homme «s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF)». Dans ce document, le préfet ajoute condamner «avec la plus grande fermeté cet acte odieux» et rappelle «sa détermination à lutter contre l’antisémitisme, toutes les formes de racisme» et «son soutien et sa solidarité à nos concitoyens de confession juive, comme à toutes celles et tous ceux touchés dans leur chair ou leur dignité par de tels agissements».

Selon nos confrères d’Ici Drôme-Ardèche (anciennement France Bleu), le jeune homme, un «élève en classe préparatoire dans un lycée de Valence», s’était filmé devant la synagogue du centre-ville «en diffusant un discours nazi». La radio locale évoque également «plusieurs selfies» le bras tendu et indique que les faits ont été signalés anonymement, dans un mail au lycée de l’auteur présumé. L’établissement l’a «immédiatement transmis au procureur».

Le jeune homme a été interpellé et placé en garde à vue mardi 1er avril. Selon nos confrères, il «a reconnu avoir pris ces photos et fait cette vidéo, mais a expliqué avoir agi sous l’emprise de l’alcool». Il avait obtenu un visa étudiant pour effectuer sa scolarité en France, mais son titre de séjour n’était pas entièrement en règle, selon la radio locale : le lycéen n’aurait pas «rempli ses obligations auprès de la préfecture de la Drôme après l’obtention de ce visa».

Toujours selon nos confrères, une audience de plaider coupable (CRPC) pour «apologie de crime ou délit» est prévue le 6 octobre et le jeune homme a été envoyé au centre de rétention administrative de Lyon.