Avant même son entrée dans la course à la présidentielle, Valérie Pécresse demandait que les personnes investies de l’autorité publique soient mieux protégées. «Chaque jour, des policiers, des pompiers, des médecins, des enseignants, des maires, des élus se font attaquer, insulter, agresser, parce qu’ils incarnent l’autorité et les valeurs de la République», s’était-elle exclamée sur France Inter en juin. Elle réclamait «une peine minimale sûre et certaine si on agresse une figure d’autorité» et continue depuis à marteler la nécessité de «restaurer l’autorité et la discipline».
Un procès lui donnera dans quelques mois l’occasion d’exiger que la justice se montre impitoyable vis-à-vis de celle qui aurait – selon le plaignant – diffamé publiquement un magistrat. Valérie Pécresse sera jugée le 19 décembre : elle s’en était en effet prise dans la presse à un juge de la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France, et l’intéressé avait déposé plainte avec constitution de partie civile pour «diffamation publique envers un fonctionnaire public».
Chargés de mission utilisés comme petites mains
Mise en examen – c’est automatique dans ce type de procédures –, elle a été renvoyée en correctionnelle le 28 juillet pour «diffamation envers un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité publique ou un citoyen charge d’un service public […] le 28 février 2020». Ce sont ses propos dans le Parisien – dont le directeur de publication et deux journalistes sont également poursuivis – qui sont visés. Ti