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Scandale

Ventes de poupées sexuelles «à caractère pédopornographique» : AliExpress également épinglé par la Répression des fraudes

Alors que Shein a été signalé ce week-end à la justice pour la commercialisation de poupées sexuelles enfantines, son concurrent est à son tour accusé de commercialiser des objets à caractère pédopornographique.

Des poupées sexuelles à caractère pédopornographique sont aussi proposées à la vente sur AliExpress, épingle la Répression des fraudes. (Sefa Karacan/Anadolu. AFP)
Publié le 03/11/2025 à 20h26, mis à jour le 03/11/2025 à 21h04

Une nouvelle plateforme dans le viseur. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé lundi 3 novembre avoir saisi le procureur de la République après avoir «constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress», deux jours après avoir signalé le même type de ventes sur la plateforme Shein.

La «description» et la «catégorisation» de ces poupées sur le site «permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus», écrit la DGCCRF dans son communiqué, précisant avoir «élargi ses investigations à d’autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français», sans donner d’autres noms.

Mais dans les médias, plusieurs plateformes sont pointées du doigt : Radio France révèle que des poupées sexuelles représentant des personnes très jeunes peuvent être achetées sur la plateforme lituanienne Vinted, mais aussi sur EBay. Le Parisien a de son côté mis au jour les objets mis en vente par les plateformes Temu et Wish.

«Aucune mesure de filtrage»

«Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance», a répondu AliExpress dans un communiqué transmis à l’AFP lundi, après que RMC avait révélé la vente de ce type de produits sur la plateforme asiatique.

Outre la vente de poupées sexuelles à caractère pédopornographiques, la DGCCRF a également constaté la commercialisation de «plusieurs contenus pornographiques» sur AliExpress et «d’autres plateformes», et ce sans «aucune mesure de filtrage» pour en limiter l’accès. «Là encore, en l’absence de mesure de filtrage efficace visant à protéger les mineurs, la loi prévoit des peines d’amende pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende», avertit la DGCCRF dans son communiqué.

«L’ensemble de ces faits a été porté à l’attention des plateformes concernées et signalé au procureur de la République et à l’Arcom», régulateur compétent en la matière, ajoute la Répression des fraudes.

Mise à jour à 20 h 50 avec davantage d’éléments