Et ça continue. Quatorze aéroports régionaux ont été visés vendredi 20 octobre au matin par des alertes à la bombe, et trois évacués, provoquant une troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français à l’orée des vacances de la Toussaint. Selon des sources aéroportuaires, 14 plateformes régionales sont concernées, dont deux ont été évacuées, Bordeaux et Béziers. Outre ces deux aéroports, Lille, Beauvais, Tarbes, Nantes, Brest, Toulouse, Carcassonne, Lyon-Bron, Pau, Nice, Biarritz et Rennes ont reçu des messages menaçants. Ce dernier aéroport a lui aussi fait l’objet d’une évacuation «par mesure de précaution», a ensuite indiqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine.

A Bordeaux, «ce jour à 12 heures une nouvelle alerte à la bombe nous contraint une nouvelle fois à l’évacuation de l’aéroport», a confirmé l’installation sur son site internet. De son côté, une porte-parole de l’aéroport de Lille a confirmé la réception d’un mail menaçant. «On a réalisé une levée de doute avec les services de la police» et «il n’y a pas eu d’évacuation», a-t-elle souligné. L’aéroport de Nantes a confirmé pour sa part avoir fait l’objet vendredi matin d’une «menace d’alerte à la bombe», comme d’autres aéroports et comme mercredi et jeudi. Une inspection est en cours mais l’aéroport n’a pas été évacué. C’est la troisième journée de suite que de telles alertes perturbent le fonctionnement des aéroports, alors que les vacances de la Toussaint, synonymes d’une fréquentation en hausse, commencent vendredi soir dans toute la France.

Autre cible récurrente du moment, le château de Versailles a été évacué ce vendredi pour la cinquième fois en quelques jours. L’information a été diffusée aux touristes aux alentours de 12 h 40. Sur Twitter, le lieu pouvant être visité par 17 000 visiteurs chaque jour confirme : «Pour des raisons de sécurité, le château de Versailles évacue les visiteurs et procédera à la réouverture dès que les vérifications auront été menées. Nous vous remercions de votre compréhension».

Par ailleurs, un homme a été interpellé et placé en garde à vue ce vendredi dans le cadre du canular adressé à l’ancienne demeure du Roi Soleil jeudi. Jeudi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques. Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dénonçant «les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.