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Vie chère aux Antilles : le groupe Hayot visé par une plainte pour «entente» et «abus de position dominante»

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Quatre lanceurs d’alerte viennent de saisir la justice afin de faire la lumière sur les pratiques suspectes de la société GBH, suite aux révélations de «Libération» sur les marges exorbitantes du groupe, très présent en outre-mer.
Stéphane Hayot (2e en partant de la gauche) lors d'une réunion sur le coût de la vie en Martinique, en octobre 2024. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 15 janvier 2025 à 12h34

La justice pourrait se mêler des affaires du Groupe Bernard Hayot (GBH). Une plainte contre X pour «entente» et «abus de position dominante» a été déposée mardi devant le tribunal judiciaire de Fort-de-France (Martinique), suite aux révélations de Libération sur les profits suspects et les pratiques en apparence douteuses du conglomérat le plus puissant d’outre-mer. Avec un chiffre d’affaires de plus de 4,5 milliards d’euros, la multinationale présente dans la grande distribution, le secteur automobile, l’agriculture et l’industrie se défend de tout bénéfice indu. Mais de nombreux documents que nous avons pu consulter montrent que certaines concessions de GBH réalisent des marges trois à quatre fois supérieures à celles pratiquées en métropole, et que le groupe détient dans certains territoires plus de 50% du marché automobile. Une source interne évoque également une myriade de «sociétés écrans» qui auraient pour objet d’accumuler les marges et ventiler artificiellement une partie des bénéfices. Dans un communiqué, GBH dénonce des accusations «infondées et approximatives» qui auraient pour objectif de «déstabiliser» le groupe. Des considérations qui pourraient désormais être arbitrées par la justice dans le