Le banc des prévenus s’est éclairci, restent les hommes de l’ombre. En l’absence de Nicolas Sarkozy et de son aréopage – avocats, communicants, officiers de sécurité –, le procès du financement libyen éventuel de sa campagne présidentielle de 2007 aborde une nouvelle phase. Depuis lundi, le tribunal se penche sur une opération immobilière suspectée d’avoir rapporté plusieurs millions d’euros à un proche de Nicolas Sarkozy, le sulfureux Alexandre Djouhri, des fonds en provenance de Tripoli. L’accusation voit en lui l’un des architectes du financement secret dont auraient bénéficié les sarkozystes.
Ces derniers jours, désormais au centre de l’audience qui se tient au tribunal judiciaire de Paris, Djouhri arbore des souliers bien cirés et une cravate noire qui le rhabillent en homme d’affaires respectable. Le sujet désormais, c’est cette villa de Mougins (Alpes-Maritimes) détenue par une cascade de sociétés offshore, dont l’accusation estime qu’elle lui appartenait, et dont la vente à un prix largement surévalué à un fonds souverain de