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Vincent Bolloré n’en a pas fini avec les affaires en Afrique

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Un collectif d’ONG africaines vient de porter plainte auprès du Parquet national financier à Paris pour «recel» et «blanchiment d’actifs», visant le groupe Bolloré pour l’ensemble de son œuvre. Elle évoque des arrangements avec les élites politiques de nombreux pays d’Afrique dans le cadre de concessions portuaires litigieuses.
Le terminal géré par un consortium comprenant notamment le groupe Bolloré dans le port de Kribi, au Cameroun, en 2018. (Adrienne Surprenant/Bloomberg. Getty Images)
publié le 19 mars 2025 à 20h13

Bien pire que le sparadrap du capitaine Haddock, la corruption en Afrique de l’Ouest du groupe Bolloré, dans ses activités logistiques (seize terminaux de containers, sept terminaux routiers, 7 000 km de voies ferrées), lui revient comme un boomerang. Même si ce pôle a été – très bien – vendu en 2022 à l’armateur italo-suisse MSC pour 5,7 milliards d’euros, il n’a pas fini d’entacher sa réputation.

Rassemblées au sein du collectif Restitution pour l’Afrique, onze ONG africaines, comme le collectif Ras-le-bol ou des sections locales de Transparency International, viennent en effet de déposer une plainte pénale auprès du Parquet national financier pour «recel» et «blanchiment d’actifs». Dévoilée ce mercredi 19 mars au matin par l’AFP et France Info, Libération a pu aussi la consulter. Les faits mêmes de corruption initiale étant prescrits (les concessions portuaires litigieuses les plus anciennes remontent à 2004, les plus récentes à 2014), c’est donc sous un autre angle que les avocats des ONG passent désormais à l’attaque, estimant que la revente de Bolloré Africa Logistic (BAL) relève d’une «volonté d’éloigner ces actifs problématiques tout en retirant un gain substantiel». Soit un recel ou blanchiment «par conversion».

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