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«Violation des droits humains» dans des mines de métaux rares : Apple sommé de s’expliquer en RDC

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Le pays d’Afrique centrale va mettre en demeure ce jeudi 25 avril l’entreprise américaine sur les conditions d’exploitation sur les sites d’extraction de matières premières nécessaires à la fabrication de smartphones et d’ordinateurs.
Dans une mine au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, en 2015. (Pascal Maitre/MYOP)
publié le 25 avril 2024 à 0h00

Les «3T» : tantale, tungstène ou étain. Une nouvelle ruée vers ces métaux, aussi rares que précieux, indispensables à la fabrication de smartphones ou ordinateurs, se déroule en Afrique ou Asie. Et plus spécifiquement en république démocratique du Congo. Kinshasa va délivrer ce jeudi 25 avril une sommation à Apple (à sa maison mère aux Etats-Unis mais aussi à sa filiale française) pour «violation des droits humains». A ce stade, il ne s’agit que d’une mise en demeure de répondre sous trois semaines à une série de questions qui fâchent, avant toute action judiciaire.

La RDC possède un des principaux gisements mondiaux de ces matières premières si recherchées. Notamment dans sa province Est, frontalière avec le Rwanda, le Kivu. Laquelle est l’objet d’une guerre civile sans fin, plus ou moins entretenue par le pays voisin, ce que nie Kigali. Le gouvernement de Kinshasa n’y règne donc pas en maître, le Kivu étant plutôt sous la houlette de diverses milices,