Menu
Libération
Interview

Violences à Nanterre : «Ça fait des années qu’on met la poussière sous le tapis»

Article réservé aux abonnés
Mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterredossier
Habitante du quartier Pablo-Picasso depuis plus de vingt ans et investie localement, Fatiha Abdouni dit comprendre les jeunes tout en condamnant les violences. Elle appelle à leur donner des moyens de s’exprimer en s’appuyant sur les associations du quartier.
Les tours du quartier Pablo-Picasso à Nanterre. (Thierry Plessis /ABACA)
publié le 2 juillet 2023 à 11h42

Fatiha Abdouni a 52 ans. Le quartier Pablo-Picasso à Nanterre, dont était originaire Nahel et d’où de violents affrontements ont éclaté mardi soir entre jeunes et police, elle le connaît par cœur. Cela fait plus de deux décennies qu’elle y habite, et depuis 2016, elle se mobilise pour aider les habitants de ces étranges tours bleuâtres. Fatiha Abdouni a d’abord créé avec une amie Les mamans de Pablo, une association qui apportait un soutien aux personnes du quartier qui en avaient besoin. Désormais, la quinquagénaire se consacre uniquement aux femmes, tout en gardant toujours un œil aux autres problèmes auxquels Pablo-Picasso est confronté. «Epuisée», elle dit à Libé avoir passé ces trois derniers jours à discuter avec les riverains en quête de solutions.

Quel sentiment général traverse les habitants du quartier après plusieurs soirées de violences urbaines ?

Evidemment, tout le monde parle des vio