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Libération
Sinistre

Violences contre les élus : incendie volontaire chez un maire du Doubs

Un incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche 15 juillet au domicile du maire de Mandeure, une commune de 5 000 habitants proche de Montbéliard. La piste d’un acte volontaire est envisagée.
Jean-Pierre Hocquet, maire de Mandeure. (Jean-Baptiste Bornier/Maxppp)
publié le 15 juillet 2024 à 18h54

C’est un énième épisode de violence visant un élu. Un incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche au domicile du maire de Mandeure, une commune de 5 000 habitants proche de Montbéliard (Doubs), a fait savoir ce lundi 15 juillet le procureur de la République, précisant que la piste d’un acte volontaire est envisagée. Le sinistre s’est déclaré vers 2h45 au niveau d’un véhicule stationné sur la propriété. Les flammes se sont propagées à deux autres voitures et à un atelier, a précisé à l’AFP le procureur de Montbéliard, Paul-Edouard Lallois, confirmant une information de l’Est républicain. Les trois voitures et l’atelier ont été détruits par les flammes précise le journal local.

L’un des véhicules appartenait à la ville de Mandeure, les deux autres au maire. Une voisine de l’élu a vu les flammes depuis chez elle et l’a alerté. Les secours sont rapidement intervenus pour éteindre le feu. La maison du maire, Jean-Pierre Hocquet, qui se trouvait seul à son domicile, n’a pas été endommagée. «Les premières constatations nous laissent clairement penser à un acte volontaire», a déclaré le procureur, qui a ouvert une enquête pour «destruction volontaire du bien d’autrui par incendie», confiée à la gendarmerie. «Le maire n’a pas d’idée précise de qui pourrait vouloir le cibler», a-t-il ajouté. «Ce qui est sûr, c’est que ça n’a pas pris tout seul», a réagi le maire, interrogé par l’Est républicain.

Les techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie ont effectué de nombreux relevés sur place pour déterminer les circonstances de l’incendie et identifier un éventuel suspect. Le ou les auteurs de cet acte encourent jusqu’à dix ans de prison.

Les violences contre les élus sont un sujet sensible, qui a pris de l’ampleur ces derniers mois. D’après le ministère des Collectivités territoriales, les atteintes verbales ou physiques à l’encontre des élus locaux ont augmenté d’un tiers entre 2021 et 2022. Selon le ministère de l’Intérieur, les agressions envers les élus ont augmenté de 15 % en 2023, après une hausse de 32 % l’an dernier (2 265 plaintes et signalements).