L’affaire, marquée par la diffusion d’une vidéo particulièrement violente, avait choqué jusqu’au chef de l’Etat. Deux juges d’instruction parisiens ont ordonné le renvoie devant un tribunal de quatre policiers pour les violences perpétrées fin 2020 contre le producteur de musique noir Michel Zecler ainsi que pour le faux procès-verbal destiné à les dissimuler, a appris l’AFP de source proche du dossier ce vendredi 27 juin.
Trois des quatre policiers seront jugés devant la cour criminelle départementale de Paris. Les juges d’instruction ont en revanche estimé que les éléments de preuve étaient insuffisants pour retenir une éventuelle dimension raciste de ces violences.
Passage à tabac
Le 21 novembre 2020, en début de soirée, Michel Zecler avait été passé à tabac dans son studio de musique parisien après un contrôle déclenché notamment à cause d’une supposée «forte odeur de cannabis». L’enquête pour les «violences» et la «rébellion» dont les policiers l’avaient alors accusé avait été rapidement classée, le média vidéo en ligne Loopsider révélant cinq jours plus tard les images de vidéosurveillance contredisant la version policière initiale, déclenchant l’indignation jusqu’au sommet de l’Etat.
Violences policières
Une confrontation a été organisée le 27 février 2024 entre les deux policiers et Michel Zecler, pour savoir si les premiers ont bien qualifié le producteur de «sale nègre», ce qu’il affirme depuis le début malgré les dénégations des fonctionnaires.
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