Plaque en acier et volets gris baissés. Mercredi 31 juillet, le local du bailleur social Paris Habitat du quartier des Hautes Noues de Villiers-sur-Marne n’avait pas rouvert ses portes. Témoins d’une récente intervention des forces de l’ordre, quelques palets de lacrymos brûlés ont jauni la pelouse devant la vitrine barricadée. Sur la planche qui recouvre la porte, une petite feuille est scotchée : «Note à l’attention de Mmes. et MM. les locataires. En raison des derniers évènements, les loges et le bureau ne recevront pas de public de la semaine.» Dans les commerces, les passants discutent des vidéos partagées par des riverains sur les réseaux sociaux qui retracent la violente nuit du 25 au 26 juillet. Peu après minuit, un affrontement a éclaté entre les agents de sécurité privée du Groupement parisien interbailleur de surveillance (GPIS) – employés par les bailleurs sociaux pour «sécuriser et tranquilliser» les parties communes des résidences HLM – et des habitants de ce quartier à la frontière entre la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.
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«C’était un jeudi soir calme, se remémore Sara (1) qui était dans la rue avant le début de l’échauffourée. Il faisait trop chaud dans les appartements, on était nombreux à être dehors, les mamans, les petits…» Driss (1) était posé avec des amis non loin de la boulangerie du coin quand il a vu une patrouille du GPIS arriver le long de l