La petite musique politique semble chanter d’une seule voix, à droite, depuis quelques semaines. «La délinquance des mineurs est plus violente qu’autrefois», a dit le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, le 19 avril sur RTL. Nous faisons face à une «spirale», un «déferlement», une «addiction d’une partie de nos adolescents à la violence», selon le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours prononcé la veille à Viry-Châtillon, cette commune de l’Essonne bouleversée par l’agression mortelle, début avril, de Shemseddine, 15 ans, par des jeunes hommes dont certains mineurs.
Le chef de file de la droite à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, en a rajouté une couche, le 17 mai, dans une tribune publiée dans le Figaro : «Parler de délinquance des mineurs apparaît même décalé tant la réalité est désormais plus brutale.» Soit. Mais ces gimmicks bien huilés ne d