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Analyse

Violences des mineurs : des chiffres plus rassurants que le gouvernement le laisse entendre

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Alors que des figures du gouvernement et de la droite agitent l’épouvantail de la violence chez les très jeunes, les statistiques du ministère de l’Intérieur, de la justice ou encore dans les enquêtes de l’Insee, décrivent une réalité tout autre.
Un atelier de prévention aux rixes et ses dangers au collège Jean-Lurçat à Ris-Orangis (Essonne), le 13 mai. (Cyril Zannettacci /Libération)
publié le 24 mai 2024 à 7h17

La petite musique politique semble chanter d’une seule voix, à droite, depuis quelques semaines. «La délinquance des mineurs est plus violente qu’autrefois», a dit le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, le 19 avril sur RTL. Nous faisons face à une «spirale», un «déferlement», une «addiction d’une partie de nos adolescents à la violence», selon le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours prononcé la veille à Viry-Châtillon, cette commune de l’Essonne bouleversée par l’agression mortelle, début avril, de Shemseddine, 15 ans, par des jeunes hommes dont certains mineurs.

Le chef de file de la droite à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, en a rajouté une couche, le 17 mai, dans une tribune publiée dans le Figaro : «Parler de délinquance des mineurs apparaît même décalé tant la réalité est désormais plus brutale.» Soit. Mais ces gimmicks bien huilés ne d