Au moins trois personnes ont été condamnées en comparution immédiate, lundi à Paris, à de la prison avec sursis pour des violences sur des forces de l’ordre après la victoire du PSG en Ligue des champions, a indiqué le parquet à l’AFP. Tous étaient jugés pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique». Aucun policier, ni aucun gendarme n’a déposé plainte.
Un premier jeune homme, âgé de 20 ans, né à Paris, cariste, casier judiciaire vierge, a été condamné à trois mois de prison avec sursis, a indiqué le parquet, dont le représentant avait requis à l’audience 140 heures de travaux d’intérêt général et 500 euros d’amende. Un autre, âgé de 22 ans, né en Seine-Saint-Denis, casier judiciaire vierge également, en contrat d’alternance en master dans les assurances, a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour violence sur policier sans incapacité, 500 euros d’amende et un stage de citoyenneté. Le ministère public avait de son côté requis dix mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans et 140 heures de travaux d’intérêt général.
Enfin, un troisième prévenu, âgé de 21 ans, né dans les Hauts-de-Seine, en formation pour devenir aide-soignant, sans casier, a écopé de deux mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende. Le parquet avait requis quatre mois avec sursis et 750 euros d’amende. Une quatrième comparution immédiate a eu lieu, sans que son résultat ne soit connu dans l’immédiat.
91 procédures classées
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dit souhaiter mardi, après les violences en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions, la suppression du sursis pour «toute agression envers un représentant de l’Etat», pointant des condamnations n’étant «plus à la hauteur». L’individualisation des peines, principe cardinal du système judiciaire à valeur constitutionnelle, prévoit que le juge puisse fixer une peine dans les limites prévues par la loi mais aussi en fonction de la gravité de l’infraction, des circonstances, de la personnalité, de la situation sociale et familiale de l’auteur des faits.
Selon le parquet, trois autres majeurs ont comparu en procédure de reconnaissance préalable de culpabilité tandis que cinq autres doivent être jugés lors d’une audience ultérieure. Le ministère public a en outre annoncé que 62 personnes seraient présentées mardi à un magistrat à l’issue de leur garde à vue, «selon des orientations à préciser», qui pourraient donner lieu également à un certain nombre de comparutions immédiates. «Une ouverture d’information judiciaire est envisagée pour les faits de vol par effraction en réunion commis au préjudice des magasins Footlocker et Marionnaud», a par ailleurs précisé le parquet.
S’agissant de mineurs, au moins 14 connaîtront des poursuites pénales à Paris, mais des dizaines de cas sont traités par d’autres juridictions. Sur les près de 300 gardes à vue menées à la suite de ces célébrations, 91 majeurs ont vu leur procédure classée, 23 devront verser une contribution citoyenne, principalement pour de la détention d’engins pyrotechniques, 27 se verront notifier une ordonnance pénale pour des faits notamment d’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, de rébellion et de port d’arme de catégorie D et 7 gardes à vue ont été levées dans le cadre d’enquêtes qui se poursuivent.