Menu
Libération
Billet

Violences faites aux femmes : Gérald Darmanin propose ce dont personne n’a besoin

Article réservé aux abonnés
Violences conjugalesdossier
Le nouveau garde des Sceaux a souhaité jeudi l’allongement des gardes à vue dans les affaires de violences sexuelles aggravées ou de féminicides. Une mesure qu’aucune association ne demandait et dont la pertinence fait débat.
Gérald Darmanin sur le plateau du 20 heures de TF1, le 26 décembre 2024. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 27 décembre 2024 à 19h21

Gérald Darmanin ne s’est jamais épanoui dans le silence. Pourquoi le nouveau garde des Sceaux, prétendant à l’Elysée, prendrait-il le temps de réfléchir aux dossiers dont il est désormais chargé alors qu’il lui suffit de parler pour exister ? Après trois mois de disette gouvernementale, l’ex-ministre de l’Intérieur s’est offert un 20 heures sur TF1 à peine quarante-huit heures après avoir récupéré les clefs de la place Vendôme. Cinq petites minutes d’une interview lissée pour confirmer son ancrage sécuritaire, brasser de l’air et faire mine d’avoir accouché – entre la dinde aux marrons et la bûche de Noël – d’une brillante idée pour lutter contre les violences faites aux femmes.

«Sous protection»

Interrogé sur les enseignements qu’il tirait du procès des viols de Mazan, Gérald Darmanin a annoncé qu’il souhaitait étendre à 72 heures, au lieu de 48, les gardes à vues des personnes mises en cause pour des violences sexuelles aggravées ou des féminicides. «Ça permet de mettre sous protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée, a-t-il détaillé. Ça permet de faire les constatations de police technique