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Justice

Violences familiales : l’ancien procureur de Cahors condamné à une amende avec sursis

Le parquet avait requis deux mois d’emprisonnement avec sursis contre son ancien collègue. Des réquisitions qualifiées de «stratégiques» par la défense.
L'ancien procureur de la République de Cahors, Alexandre Rossi, lors de son procès à Montauban, le 13 juin. (Lionel Bonaventure/AFP)
publié le 1er août 2025 à 17h57

Un «dossier difficile» pour le parquet du Tarn-et-Garonne. Alexandre Rossi, ancien procureur de la République de Cahors, a été condamné ce vendredi 1er août à 1 500 euros d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Montauban pour des violences sur ses enfants mais relaxé pour celles que lui reprochait son épouse.. Le magistrat, désormais en poste à Aix-en-Provence en tant que substitut, était poursuivi pour des faits de violences conjugales qu’il a toujours niés.

Le parquet avait requis deux mois d’emprisonnement avec sursis contre son ancien collègue. Bruno Sauvage, procureur de la République du Tarn-et-Garonne, avait estimé qu’il existait «suffisamment d’éléments à charge» contre son collègue du parquet permettant de le condamner pour des violences à l’égard de son épouse et l’un de ses enfants.

Des réquisitions que l’avocat de la défense, Me Mourad Battikh, avait qualifiées de «stratégiques», dénonçant un «dossier creux» et «la nécessité de montrer qu’il n’y avait pas de connivence» entre magistrats, après la plainte de l’épouse du procureur.

Alexandre Rossi «prend acte de sa condamnation symbolique à une amende pour des faits de violences verbales commis à l’encontre de ses fils», a indiqué vendredi à l’AFP Me Battikh, ajoutant que son client «se réserve le droit d’interjeter appel». En revanche, il «salue la décision» concernant son ex-compagne et se dit «heureux que la justice ait reconnu le caractère mensonger des dénonciations» de celle-ci, a ajouté Me Battikh.

L’épouse du magistrat, avec qui il est en instance de divorce, a par ailleurs été condamnée à une amende de 800 euros avec sursis pour l’avoir filmé à son insu.