Ce sont cinq ans d’investigations aussi laborieuses que minutieuses qui s’achèvent dans l’enquête dite du Burger King. Le 1er décembre 2018, des agents d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) entrent dans un restaurant de l’enseigne de fast-food de l’avenue de Wagram, dans le XVIIe arrondissement de Paris, où s’étaient réfugiés des manifestants et les rouent de coups de matraque et de pied. Dans cette affaire, l’une des plus emblématiques du déferlement de violences policières intervenues lors du mouvement des gilets jaunes, neuf fonctionnaires sont mis en examen pour des violences. Fin juillet, le parquet de Paris a requis leur renvoi devant le tribunal correctionnel. Il ne reste désormais plus qu’à la juge d’instruction de décider s’ils seront jugés ou non. Mais que s’est-il passé dans les coulisses du ministère de l’Intérieur depuis les faits ? L’enquête judiciaire et plusieurs documents administratifs issus des dossiers des agents mis en cause, consultés par Libération, attestent de l’indéfectible soutien dont ils ont bénéficié au sein de la police nationale.
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