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Violences policières contre des gilets jaunes dans un Burger King : les CRS mis en cause soutenus sans relâche par leur hiérarchie

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Le 1er décembre 2018, lors du mouvement des gilets jaunes, des CRS sont filmés en train de frapper à terre des manifestants dans un restaurant parisien. L’enquête judiciaire, qui arrive à son terme, et plusieurs documents administratifs attestent la passivité et la clémence de l’institution envers ses agents.
Dans le restaurant Burger King de l'avenue de Wagram, dans le XVIIe arrondissement de Paris, où les violences ont été commises, le 1er décembre 2018. (Samuel Boivin/ABACA)
publié le 3 septembre 2024 à 9h14

Ce sont cinq ans d’investigations aussi laborieuses que minutieuses qui s’achèvent dans l’enquête dite du Burger King. Le 1er décembre 2018, des agents d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) entrent dans un restaurant de l’enseigne de fast-food de l’avenue de Wagram, dans le XVIIe arrondissement de Paris, où s’étaient réfugiés des manifestants et les rouent de coups de matraque et de pied. Dans cette affaire, l’une des plus emblématiques du déferlement de violences policières intervenues lors du mouvement des gilets jaunes, neuf fonctionnaires sont mis en examen pour des violences. Fin juillet, le parquet de Paris a requis leur renvoi devant le tribunal correctionnel. Il ne reste désormais plus qu’à la juge d’instruction de décider s’ils seront jugés ou non. Mais que s’est-il passé dans les coulisses du ministère de l’Intérieur depuis les faits ? L’enquête judiciaire et plusieurs documents administratifs issus des dossiers des agents mis en cause, consultés par Libération, attestent de l’indéfectible soutien dont ils ont bénéficié au sein de la police nationale.

Le samedi 1er décembre 2018, la troisième journée d’action de la révolte des gilets ja