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Enquête

Violences racistes, références néonazies et amitiés policières : les liaisons dangereuses du pub Saint-Michel, à Paris

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Alors que le procès de trois policiers pour des violences commises hors service approche, «Libération» révèle les accointances particulières de nombreux protagonistes de ce bar situé au bord de la Seine, en plein cœur de la capitale.
Le pub Saint-Michel, à Paris. (DR. compte Instagram Daniel M.)
publié le 12 mars 2025 à 6h38

C’est un lieu où se mêlent l’extrême droite la plus brutale et plusieurs policiers. Un bar, au cœur de Paris, où se sont déjà déroulées plusieurs affaires graves de violences : le pub Saint-Michel, situé sur le quai du même nom, au bord de la Seine. C’est là, le 4 mai 2024, que trois policiers hors service ont agressé trois hommes d’origine maghrébine. Leur procès est prévu le 20 mars. Une vidéo filmée par une riveraine et révélée par Libération a permis de connaître l’implication d’agents du commissariat des Ve et VIe arrondissements dans ces violences, mais également de découvrir le travail dissimulé d’un autre fonctionnaire comme videur du pub Saint-Michel.

De nouveaux éléments en notre possession illustrent une proximité entre des agents de la police nationale et cet établissement géré par une figure de la Manif pour tous – condamnée pour des violences racistes – et où travaille un physionomiste affichant sa proximité avec le néonazisme. Des policiers gravitent aussi autour d’une agression survenue devant ce bar en 2022, mais l’enquête judiciaire – menée par le commissariat des Ve et VIe arrondissements – semble avoir ignoré cette piste.

«Ma tête frappe le sol»

Cette autre affaire concerne des violences qui ont eu lieu au petit matin du 23 juillet 2022 et se sont soldée