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Interview

Accusation de viols au tribunal de Bobigny : «C’est totalement aberrant de parler de consentement d’une personne qui est détenue»

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Alors que les deux policiers accusés de viols au dépôt du tribunal de Seine-Saint-Denis revendiquent des relations sexuelles «consenties» avec la plaignante, l’avocate Elodie Tuaillon-Hibon estime que les circonstances mêmes des faits suffisent à écarter cette défense.

Au tribunal de Bobigny, en 2024. (Denis Allard/Libération)
Publié le 02/11/2025 à 18h35

Une femme accuse deux policiers de viols, eux parlent de relations sexuelles consenties. Une défense classique dans ce genre d’affaires, mais qui pose ici question : les faits se sont déroulés au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) alors que cette femme de 26 ans se trouvait en cellule, fin octobre. Après avoir «vu trois magistrats, puisqu’elle a été condamnée à une peine de dix-huit mois d’emprisonnement», la plaignante «va très opportunément déclarer que l’acte, qui est reconnu par ailleurs par mon client comme parfaitement consenti, aurait été commis sous la contrainte, sous prétexte que celui-ci est en uniforme», a dénoncé Xavier Nogueras, avocat d’un des