Une date pour une deuxième audience historique. Le procès en appel des viols de Mazan se tiendra devant la cour d’assises du Gard, à Nîmes, du 6 octobre au 21 novembre, a annoncé ce mardi 4 février la cour d’appel de Nîmes dans un communiqué.
A lire aussi
Principal accusé au premier procès devant la cour criminelle de Vaucluse de septembre à décembre 2024, à Avignon, Dominique Pelicot, condamné à vingt ans de réclusion criminelle, ne sera pas rejugé et sera seulement présent comme témoin, n’ayant pas fait appel. Contrairement à 13 de ses 50 coaccusés, ces hommes qu’il avait recrutés sur Internet pour venir violer son épouse, Gisèle, droguée aux anxiolytiques.
Dominique Pelicot devrait donc s’exprimer à la barre, mais uniquement en tant que témoin. Il n’a pas fait appel car il «refuse» de contraindre «Gisèle à une nouvelle épreuve, à de nouveaux affrontements», avait expliqué son avocate, Béatrice Zavarro à l’AFP.
Initialement 17 personnes devaient être rejugées mais quatre se sont depuis désistées. Ce second procès aura lieu devant une cour d’assises, c’est-à-dire une cour composée de jurés populaires. D’ici son ouverture, les 13 appelants ont encore la possibilité de se désister. Reconnus coupables pour la plupart de viols sur Gisèle Pelicot, à son domicile de Mazan (Vaucluse) entre 2011 et 2020, les 50 coaccusés, âgés de 27 à 74 ans, avaient été condamnés à des peines allant de trois ans dont deux avec sursis, pour un retraité jugé pour agression sexuelle, à quinze ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Gisèle Pelicot.
Cette dernière devrait aussi être présente pour ce nouveau procès. Devenue une icône féministe, notamment pour avoir refusé que le premier procès se tienne à huis clos, afin que la «honte change de camp» et ne pèse plus sur les épaules des victimes, la septuagénaire n’a «pas peur» d’un nouveau procès, avait indiqué à l’AFP Antoine Camus, l’un de ses avocats. «Elle entend en être et elle se prépare à affronter ce nouveau procès avec la même détermination et le même courage», avait-il insisté.
Même s’il ne comparaîtra donc qu’en tant que témoin, Dominique Pelicot n’en a pourtant pas fini avec la justice. Mis en examen par le pôle «cold cases» de Nanterre, il pourrait d’ici peu être jugé pour une tentative de viol en 1999 en Seine-et-Marne, mais surtout un viol suivi de meurtre en 1991 à Paris, celui d’une agente immobilière de 23 ans.
Mis à jour à 16h40 avec davantage de détails.