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Analyse

Visite de Macron à Monaco : derrière le prétexte océanographique, d’épineux dossiers écologiques, fiscaux et diplomatiques

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La visite d’Etat du président français, ces samedi 7 et dimanche 8 juin, est la première depuis plus de quarante ans. Elle intervient dans un contexte où la principauté est scrutée pour ses projets immobiliers grignotant le littoral et ses mœurs fiscales.
Vue aérienne du projet «Mareterra» en novembre 2024 : ce gigantesque chantier copiloté par les groupes Bouygues et Pastor vise à gagner six hectares sur la mer pour y bâtir 110 appartements, dix villas, planter un millier d’arbres pour faire écolo. (Valery Hache/AFP)
publié le 6 juin 2025 à 14h27

Emmanuel Macron va passer le week-end avec Albert II. Mine de rien, c’est la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis François Mitterrand. Le prétexte est de se rendre en commun à l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan, qui se tient cette année à Nice, voisine du Rocher. La principauté se flatte en effet d’un penchant affirmé pour l’océanographie, avec un musée du même nom inauguré en 1910 et un temps dirigé par le commandant Cousteau. Cela remonte au prince Rainier 1er, trisaïeul d’Albert, qui avait multiplié au début du XXe siècle les expéditions scientifiques, en Arctique ou au Cap Vert.

Mais il y a un revers de la médaille. Monaco, principauté d’à peine deux km2, se sent à l’étroit. Et multiplie donc les extensions en