Est-ce l’effet de l’écharpe tricolore ? Ou le résultat logique d’une prise au dépourvu ? En tout cas, les premiers instants de notre arrivée à la maison d’arrêt d’Osny, dans le Val-d’Oise, dans les pas de la députée LFI Gabrielle Cathala et du bâtonnier du barreau local Me Stéphane Alaimo, sont plongés dans une espèce de chaos ouaté. Tout le monde court dans tous les sens et personne ne pige rien. «C’est pour une visite surprise», lance la première devant le guichet visiteur. «Ah… je ne suis pas au courant», répond l’agente désemparée.
L’insoumise, élue en juillet, est là pour la seconde fois en quelques mois. Elle est venue pour inspecter l’établissement après l’incendie d’un matelas qui a fait deux blessés légers la semaine dernière. Cet été, elle avait déjà tapé à la porte de la prison, comme elle en a le droit, pour observer les conditions de détention des prisonniers et de travail des agents pénitentiaires, et plus particulièrement les conséquences de la surpopulation.