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A la barre

«Vous êtes le péché originel» : au procès de Cédric Jubillar, le procureur en position d’accusé

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A l’ouverture de la deuxième semaine du procès du Tarnais, accusé du meurtre de sa femme, lundi 29 septembre, le procureur de l’époque a témoigné devant la cour d’assises. Il est accusé par la défense d’avoir porté atteinte à la présomption d’innocence.

L'ancien procureur Dominique Alzéari, désormais avocat général à la cour d’appel de Paris, en 2019. (Pascal Pavani/AFP)
ParElise Viniacourt
Envoyée spéciale à Albi (Tarn)
Publié le 29/09/2025 à 17h50

En recevant sa citation à témoigner devant la cour d’assises du Tarn à Albi, deux pensées ont traversé l’esprit de Dominique Alzéari. Pour commencer, cet ancien procureur de Toulouse ayant quitté son poste il y a près de quatre ans a trouvé l’invitation aussi «anachronique» qu’«inédite». En trente ans de métier, jamais il n’avait jusqu’ici vu un magistrat du ministère public intervenir en qualité de témoin dans une affaire. Surtout, il l’a pressenti : l’audience aurait des airs de «procès dans le procès». Le sien.

Cravate violette et costume gris nacré, le sexagénaire – intervenu ce lundi 29 septembre pendant près d’une heure et demie à la barre – a eu le nez creux. Cité à témoigner par la défense, il a été cuisiné avec gourmandise par les deux avocats de Cédric Jubillar, accusé de «meurtre sur conjoint» après