Il est 15 h 38. Cela fait à peine deux heures que le Dr Péchier est entendu et l’avocate générale, Thérèse Brunisso, lâche un ostensible soupir. «C’est difficile de vous comprendre, monsieur Péchier.» Interrogé pour la troisième fois en une semaine, l’ancien anesthésiste jugé pour l’empoisonnement de trente patients, dont douze sont morts, enchaîne les réponses brumeuses et les volte-face. De quoi faire s’arracher les cheveux aux magistrats : «Vous ne répondez pas vraiment à la question» ; «Vous dites tout et son contraire» ; «Même la présidente de la cour d’assises ment, maintenant !» Accoudé au pupitre, le corps penché vers l’avant
A la barre
«Vous le dites parce que vous êtes l’empoisonneur !» : au procès de Frédéric Péchier, l’étau se resserre autour de l’ex-anesthésiste
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Lors de son troisième interrogatoire devant la cour d’assises du Doubs, lundi 29 septembre, l’accusé a multiplié les changements de pied. Acculé par les expertises, il a reconnu un troisième empoisonnement… En niant toutefois en être l’auteur.
Amandine Iehlen (à gauche) et Sandra Simard (à droite), cofondatrices de l’association Avapolvi regroupant les victimes de l’affaire Péchier, en présence de l’avocat Frédéric Bernard, le 8 septembre au tribunal de Besançon. (Raphael Helle/Libération)
Publié le 30/09/2025 à 8h28
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