C’est en se baladant mardi 10 septembre au bord du chemin de halage – le long de la Seine – à Méricourt (Yvelines) qu’une promeneuse a fait une lugubre découverte aux alentours de midi, indique ce jeudi 11 septembre une source proche du dossier à Libération, confirmant une information de RTL. Sur son trajet, la femme a constaté la présence d’une chaussure de randonnée avec, à l’intérieur, un pied. Ce jeudi, le parquet de Versailles indique avoir ouvert une enquête pour homicide volontaire.
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Lors d’un ratissage effectué par la gendarmerie, les forces de l’ordre retrouvent ensuite une autre chaussure, à quelques dizaines de mètres de la première. Du même modèle, elle aussi contient un pied sectionné. D’après une information du Parisien, le membre aurait été «coupé net avec une scie». «La brigade fluviale de Conflans-Sainte-Honorine et des moyens drones» ont été déployés sur place pour approfondir les recherches à la suite de cette découverte, fait savoir une source proche de l’enquête à Libération. Aucun autre élément n’a pour l’heure été retrouvé. Le corps de la victime, qui n’a pas été identifiée, reste introuvable.
L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de Mantes-la-Jolie, précise le parquet. Le chef d’homicide volontaire a été choisi «afin d’avoir un cadre d’enquête complet, pas parce que nous avons la certitude» que cette découverte est le résultat d’un homicide, nuance-t-il. Selon nos confrères de RTL, si aucune hypothèse n’est à exclure, les gendarmes estiment qu’il pourrait y avoir un lien entre la disparition du corps et le fleuve. Les chaussures et les pieds, eux, ont été envoyés à l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Pontoise pour être analysés.
Une source précise à Libération que de nouvelles recherches devaient être menées ce jeudi, sans être en mesure d’affirmer si elles ont bel et bien eu lieu. De son côté, RTL indique qu’une nouvelle équipe de plongeurs se tenait prête à replonger dans la Seine pour poursuivre les investigations à la mi-journée.
Selon le Parisien, «ce type de découverte est assez courant dans cette partie de la Seine». Le quotidien cite le maire de Méricourt, Philippe Jumeaucourt : «C’est la quatrième découverte de ce type que l’on m’annonce depuis que j’ai été élu maire en 2020.» Un barrage écluse légèrement en amont pourrait expliquer cette récurrence. Fin juillet, le corps d’un homme d’une quarantaine d’années avait par exemple été retrouvé enroulé dans du grillage à hauteur de Mantes-la-Jolie.